The big short : le casse du siècle

 

The big short : le casse du siècle

 

Réalisateur: Adam McKay 

Billet de Vincent Chenille  

 

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Beaucoup d’images culinaires dans ce film qui raconte la crise des subprimes aux Etats-Unis en 2008.

Du côté du cabinet du trader Mark Baum, on est à la recherche d’authentique. Un voyage d’affaires à Las Vegas leur laisse présager un petit restaurant cubain vraiment cubain ; recherche d’authenticité accrue chez Ben Rickert, un ancien trader, qui ne consomme que les fruits et légumes qu’il produit. Cette recherche d’authenticité s’oppose au mélange de produits dont l’origine est inconnue : financièrement, c’est la définition du subprime. Un chef étoilé nous explique par le menu ce qu’est ce produit financier à l’aide d’un saumon pourri recyclé avec d’autres poissons dans un nouveau plat pour être accepté. Au cabinet de Mark Baum, on se méfie des subprimes, on mise même financièrement contre, préférant l’investissement productif. La méfiance est davantage accrue chez Ben Rickert, qui a quitté Wall Street, parce qu’il s’agit « d’un mauvais lieu ».

Le film est fondé sur une histoire réelle avec des personnages existants, qui ont de fait misé contre les subprimes. Est-ce que leur goût culinaire est bien celui du film ? Toujours est-il que cette recherche d’authenticité conforte la culture régionale et les produits de circuits courts servis dans les food trucks, tels qu’ils apparaissaient il y a un an dans Chef de John Favreau, et que la culture de l’authentique gastronomique n’est peut-être pas liée uniquement aux circuits du produit alimentaire.