Appropriation de la nature

Prochaine conférence du séminaire EHESS. 

dirigée par Sergio Dalla-Bernardina

Lundi 16 mars, 9h00-11h00

105 bd Raspail, 75006 Paris, salle 4

 

Signalé par Chrystele Guilloteau  

 

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Retour aux Archives de mars 2015

Au début de nos rencontres nous avons passé en revue une large palette d’exemples ethnographiques illustrant le cadre conventionnel d’accès aux ressources animales et végétales dans de nombreuses sociétés pré-modernes. Nous avons mis en exergue la profonde ambivalence qui semble accompagner les « prélèvements », vécus à la fois comme des événements joyeux et comme des sources de tristesse pour le sort de l’espèce prélevée (c’est ce que nous rappelle E.-E. Evans Pritchard dans le proverbe nuer que nous venons de lui emprunter). Nous avons ainsi porté l’attention sur une série d’institutions permettant de légitimer l’appropriation de l’animal ou de la plante mais aussi, assez souvent, d’exprimer à son égard autre chose que la simple reconnaissance. Dans la prochaine séance, bien conscients que les contextes anthropologiques sont très éloignés, nous nous demanderons si l’accent mis sur l’ambiguïté des sentiments et des motivations (une ambiguïté culturellement entretenue) présente quelques intérêts heuristiques pour l’étude de la société contemporaine dans ses rapports aux nourritures animales et végétales.