L’Académie culinaire de France
annonce l’ouverture des inscriptions du
50e anniversaire du Trophée National de cuisine et de pâtisserie .
le 10 mars 2014
à l’école de gastronomie Grégoire FERRANDI, Paris (6e).
Organisé chaque année depuis 1964, ce Trophée très technique, dont la notoriété n’a cessé de croître, se distingue par son niveau d’excellence.
Un jury composé de nombreuses personnalités de l’Art Culinaire, devra désigner le grand gagnant de cette manifestation, qui aura lui aussi son nom gravé sur le Trophée, au côté de : Thomas Progeas (2013), Thibaut Ruggeri (2010) le gagnant du Bocuse d’Or 2013, Cédric Chabaudie (2008), François Adamski (1997), Christian Constant (1982) et Joël Robuchon (1972), etc.
Ce concours se déroulera sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche.
Présentation de l’Académie culinaire de France
Extraite du guide de presse de l'Académie
Créée en 1883, par Joseph FAVRE, né en Suisse (1849-1903) , l’Académie Culinaire de France est la plus ancienne association de Chefs de Cuisine et de Pâtisserie du monde.
En 1877, Joseph FAVRE s’étonne que la cuisine ou l’alimentation ne possède pas une académie alors que la médecine, la science, les arts et l’hygiène ont la leur. Mais aussi que la pharmacie a son codex et la géographie son dictionnaire.
Joseph FAVRE travaille alors d’une part à la création d’un groupe de cuisiniers écrivains qui prendra le nom d’Académie et à l’écriture de son futur dictionnaire.
Aujourd’hui, les membres de l’Académie sont au nombre de 900, représentent 27 nations et sont présents sur les cinq continents : l'élite du monde culinaire est présente à l’Académie Culinaire de France.
Le 15 septembre 1877, Joseph FAVRE fonde le premier journal culinaire écrit par un cuisinier. Il a pour titre «La Science Culinaire ». Il est imprimé à Genève. Il vivra 7 ans sous sa direction. Ce journal produit une telle émulation dans le monde culinaire que le 1er mars 1879, Joseph FAVRE crée l’Union Universelle pour le Progrès de l’Art Culinaire : 80 sections sont formées dans le monde. Celle de Paris prend le nom d’ « Académie de Cuisine » le 26 mai 1883. Joseph FAVRE en sera le Secrétaire Général et le 15 novembre 1883, il démissionne par une lettre qui se termine ainsi : « N’oubliez jamais qu’on s’attire plus d’ennemis en faisant du bien à l’ingrate humanité qu’en lui faisant du mal, sa tendance naturelle étant la perversion, mais n’oubliez pas non plus que l’on supporte avec une douce satisfaction les calomnies lorsqu’on ne fait que du bien. C’est avec un sentiment de générosité, que vous devez vous armer pour convaincre vos collègues et les amener à une appréciation plus juste et plus saine de la cause que nous défendons ».
Le 20 novembre 1882, « la Science Culinaire » est publiée à Paris, faisant suite au succès de l’exposition culinaire organisée et présidée par Joseph FAVRE ouvrant ainsi la série des nombreux concours culinaires qui vont se succéder. Joseph FAVRE est parrainé par les docteurs BREMOND et PIETRA SANTA à la Société Française d’Hygiène.
En 1888, l’Académie est réorganisée et prendra définitivement le nom de « Académie Culinaire de France ». Les statuts définitifs sont déposés à la préfecture de Paris. Son Président est Casimir MOISSON et le Secrétaire Général Joseph FAVRE assisté d’Émile DARENE et Auguste COLOMBIE. En 1894, première édition du Dictionnaire Universel de Cuisine Pratique présenté ainsi par Joseph FAVRE: « la mère de famille ou la ménagère peut désormais étudier les importantes questions d’hygiène alimentaire et faire suivre aux enfants une alimentation appropriée aux différentes phases de leur jeunes âges ».
Joseph FAVRE était un progressiste. Il rencontre Jules GUESDE, Élysée RECLUS, Arthur ARNOULT. Ainsi on comprend mieux son attachement à la santé de l’enfant, de la famille. Dans son œuvre, il n’occulte pas les régimes, les propriétés curatives des plantes et il est persuadé qu’une nourriture saine est meilleure qu’une ordonnance médicale. Selon lui, le meilleur médecin de l’homme est sa nourriture ce qui l’opposera à de nombreux médecins traditionnels.
A la mort de Joseph FAVRE en 1903, Émile DARENNE, auteur de l’histoire des métiers de l’Alimentation, Cuisinier, Pâtissier et Journaliste, et Auguste COLOMBIE auteur de la Nouvelle Encyclopédie Culinaire (3 volumes) prennent le secrétariat de l’Académie.
La guerre (1914-1918) survient et dans une Europe en crise, l’Académie perd son influence.
Entre les 2 guerres, l’Académie Culinaire prend un tournant et devient plus proche d’un Club Gastronome, dont on notera que l’un de ses directeurs s’appelle VATEL (ne pas confondre avec Frédéric VATEL).
En 1951 l’Académie Culinaire reprend force avec Mrs Auguste DELAND, Ferdinand WERNERT, Alfred GUEROT.
A partir de 1956, elle créé sa délégation aux États-Unis d’Amérique puis au Japon et au Canada, ouvre les délégations du Benelux, de Grande-Bretagne, Australie et au Mexique.
En 1964, elle crée le Trophée National de Cuisine et Pâtisserie, Trophée dont les lauréats seront Messieurs Paul Louis MEISSONNIER, Joël ROBUCHON, Guy LEGAY, Jean Jacques BARBIER, Roland DURAND etc… et en 2001 création du Trophée International de Cuisine et Pâtisserie.
Les grands noms de la science alimentaire : Messieurs Jacques REVEL, Jacques PUISAIS, Jean-Marie BOURRE membres de l’Académie de Médecine, Hervé THIS, Pierre GAGNAIRE, etc… participent aux conférences de l’Académie Culinaire de France.
Messieurs Alain SENDERENS, Yves TOULOUSY et Maurice GUILMAULT commentent leur relation avec l’œuvre de Joseph FAVRE dans une plaquette éditée en 2003.
Dès sa création, elle s’est donné le droit de défendre l’authenticité des appellations culinaires et de dénoncer toute tromperie, de promouvoir dans le monde la cuisine française à travers ses recettes, ses techniques et de faire respecter la bonne qualité et la bonne appellation des produits alimentaires. Elle apporte son soutien à tous ceux qui par leurs actions font rayonner la cuisine française dans le respect de ses traditions et de son évolution.
Elle organise ou participe à des concours, expositions, conférences en France comme à l’étranger.