De l’Arizona au Wyoming

 

Impressions culinaires d’une touriste dans les Rocky Mountains  

 

Billet de Marie-Claude Maddaloni 

 

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Retour aux Archives d'octobre 2014

Trois semaines dans l’Ouest américain, de l’Arizona au Wyoming en passant par l’Utah, 4500 km sur les routes des Rocky Mountains, il faut se nourrir.

 

Premier matin aux États Unis après une courte nuit à Las Vegas. Pas de petit déjeuner dans l’hôtel pour les 2000 chambres. Il est 8h. du matin. Où avaler le premier breakfast américain avant de prendre la route vers le nord ? Sur le Strip (le grand boulevard central), près de l’hôtel, ne s’offre à nous que le Starbucks du coin. C’est parti pour les gobelets en plastique et le café  americano  allongé, allongé, allongé…

Une autre forme de tourisme alimentaire pour nous, celle des fast-foods, parfois le seul recours dans les petites villes traversées, tous médiocres : McDonalds, bien sûr, mais aussi Denny’s, divers Drive locaux comme le Canyon diner à Bryce canyon (Utah) ou le fast-food tenu par des indiens Navajos à Page (Arizona).

Régulièrement, nous retrouvons aussi la bonne vieille pizzeria, style fast-food, une « We cook Pizza and Pasta » ou autre : d’énormes pizzas qu’on va chercher quand on appelle votre numéro ou de volumineux plats de pâtes accompagnées d’un pain à l’ail (garlic bread), sans doute pour aider à les manger.

Côté viande, le poulet tient le haut du pavé partout : chicken soup, demi-poulet grillé, poulet en sauce, poulet en salade, nuggets de poulet et j’en passe. Plus recherchée, bien sûr, la viande de bœuf des « Steakhouse » avec le souvenir, à Jackson Hole (Wyoming) d’un ribeye (entrecôte) d’angus (race d’origine britannique) de 16 ounces (453 g.) pour… une personne. Nous n’avons pas osé la viande de bison ni celle de wapiti. J’avoue que je garde un souvenir beaucoup plus léger de la dégustation d’une truite arc-en-ciel à West Yellowstone (Montana).

Plus léger ! C’est un euphémisme car partout, dans les restaurants de chaîne comme dans les locaux, on vous sert des portions de trappeurs ! Côté accompagnements, pas une assiette sans, bien sûr, les frites (French fries), le coleslaw (salade de chou cru râpé) et les haricots de toutes les couleurs. Tout ceci, bien marqué par l’influence de la cuisine mexicaine, sérieusement épicée.

 

« Peace Tree juice café » (une petite chaîne, style salon de thé) à Monticello (Utah) semblait augurer une nourriture moins lourde avec surtout un bon café à la fin du repas mais le lendemain, voulant juste en boire un, en fin d’après-midi, on a poussé la porte. On nous a dit oui, puis finalement non, la raison de ce changement est restée mystérieuse. D’ailleurs, tout au long de ces milliers de kilomètres, nous n’avons pas eu la chance de rencontrer un quelconque « Bagdad Cafe » où boire simplement à five’o clock, un petit café.

Autre mystère pour moi qui suis, avant tout, « pâtisserie », c’est le rôle des desserts dans les menus des restaurants locaux…enfin, quand il y en a « faits maison ». Plusieurs fois, avant même d’avoir eu le temps d’en choisir un, le serveur nous a apporté la note. Une fois où je tenais absolument à en prendre un, il a dû reprendre la note pour la modifier en apportant, enfin, mon dessert tant désiré. 

Mais avec une bonne bière locale ou un bon vin blanc de Californie (…sauf à Monument Valley (Utah), territoire Navajo où l’alcool est prohibé) et surtout la beauté époustouflante et démesurée des paysages traversés, on en redemande.