Un chef à suivre

Une série télévisée sur le monde des cuisiniers

par Vincent Chenille.

Retour aux Archives des Parutions 

Retour aux Archives de septembre 2013 

Ce mois-ci débute le tournage de la série « La brigade » ou « Les chefs », selon différentes sources d’information. Après les talk shows et la téléréalité, la cuisine va donc aussi se décliner sur le petit écran sous la forme d’une série télévisée. C’est « presque » une première en France. De fait, il y avait eu, en 1980, la série « Petit déjeuner compris » avec Pierre Mondy et Marie-Christine Barrault, mais qui relatait la chronique générale d’un hôtel et pas spécifiquement de la vie des cuisines. Sera-ce « La brigade » ? Le clin d’œil est aux séries, qui sont souvent policières, alors qu’il s’agira bien entendu d’une brigade de cuisines. Mais comme les intrigues seront sociétales et donc pas principalement policières, peut-être que le titre « Les chefs » sera choisi pour éviter toute confusion (afin que les consommateurs ne se sentent pas leurrés sur la marchandise) !

 

Le lieu sera un grand palace parisien et six épisodes de cinquante-deux minutes vont y être tournés. Le casting sera étoilé aussi, avec Annie Cordy, Jean-François Stévenin, la chanteuse Juliette et, en tête d’affiche, Clovis Cornillac, dans le rôle du grand chef récompensé. Les sources rappellent que Clovis Cornillac vient de Lyon, cité ô combien gastronomique, comme pour justifier du choix du casting. Pourquoi ce petit plus ajouté à un acteur dont le talent n’a pas besoin de se justifier ? Remarquons qu’avec lui et la chanteuse Juliette, le casting sera tout en rondeurs. C’est notable, car contrairement à ce que l’on peut croire, si les gros ont fréquemment été des mangeurs à l’écran (Gérard Depardieu dans le rôle d’Obélix, Jean Richard dans celui de Bérurier), ils sont minoritaires dans les rôles de chefs cuisiniers. Il y a des exceptions notables, comme Raoul Delfosse dans « Le grand restaurant », Michel Aumont dans « Au petit Marguery » ou bien sûr Jean Gabin dans « Voici le temps des assassins ». Mais les minces et les maigres ont été plus importants en nombre et pour incarner l’emploi. Songeons à Louis de Funès dans « Le gentleman d’Epsom », à Pierre Richard dans « Les mille et une recettes du cuisinier amoureux », à Bourvil et Fernandel dans « La cuisine au beurre » ou encore à Yves Montand dans « Le diable par la queue ».